J’ai testé le yin yoga

Publié le par Sophie

J’ai une bucket list, la liste de mes envies, et expérimenter un bain sonore ou sound healing en anglais (= guérison par le son) en fait partie. Lorsque j’ai vu sur Instagram que L’écrin Landerneau accueillait Caroline de Escale Yoga pour un stage de deux heures de Yin yoga et que les participants allaient être immergés dans un bain sonore, musique live et zen (hand pan, bols tibétains…) jouée par Johan, je n’ai pas hésité une seule seconde, je me suis inscrite. J’ai eu de la chance, il ne restait qu’une place !

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Johan installe ses instruments de musique (source : Instagram @lecrin.landerneau)

Ceux qui ont déjà eu l’occasion de pousser les portes de L’Ecrin savent combien l’endroit est idéal pour accueillir des groupes : que ce soit pour du yoga, un séminaire de travail, une vente éphémère de créateurs, ou encore un mariage. Bien que situé au cœur de Landerneau, près des berges de l’Elorn, l’endroit est calme et paisible, et a été rénové avec beaucoup de goût. Les anciens ateliers des Meubles Roudaut sont devenus : les lofts Erable et Fougères, le studio Hortensia, et la salle Agapanthe dans laquelle notre prof de yoga a réservé un petit espace-cocon pour chacune de ses élèves. J’entre pieds nus dans le « sanctuaire » au centre duquel Johan a disposé ses drôles d’instruments de musique. Je reconnais les bols tibétains, les tingsha (cymbales tibétaines), le carillon et le hand pan. Le musicien a sorti le grand jeu !

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Les deux bouchons Poopa installés dans le patio, à l'entrée des lofts (source : Instagram @Lecrin.landerneau)

Nous sommes un petit groupe de 8 yogini. Chacune choisit un tapis. Je m’installe près du carillon. Tout est fourni : le tapis, la couverture, la fausse petite bougie, deux briques, le bolster (sorte de traversin bien dodu sur lequel on peut s’écraser de tout son long ou plus élégamment dit : lâcher-prise), une bouteille d’eau et deux sachets de thé. Avant de fermer les yeux pour la session de Yin Yoga, j’observe la salle Agapanthe. Son parquet et poutres en bois clair, ses murs blancs sur lesquels sont accrochés quelques « donuts », signature de l’artiste landernéen Thomas Godin. Je remarque également deux luminaires Bouchons Poopa de chez Poopa Design, inspirés des flotteurs de pêche. Nadine Jézéquel, la co-propriétaire de L’Ecrin, explique qu’une attention particulière a été portée à l’insonorisation de la salle, pour un confort acoustique optimal.

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Caroline Clech, notre professeure de yoga (source : www.escale-yoga.fr)

Caroline commence par expliquer en quoi consiste le Yin yoga : le système des méridiens, les bienfaits et les spécificités énergétiques de la saison. Les postures sont toutes réalisées au sol, maintenues pendant 2 à 3 minutes, si possible les yeux fermés. Il s’agit d’un yoga doux, féminin, qui invite au retour à Soi. Je suis incapable de vous décrire les asanas (postures) effectuées, même s’il y en a eu beaucoup moins que lors d’un cours de Hatha Yoga ou Vinyasa. (Je me souviens juste d’une posture au nom rigolo : Le Chat Qui Attrape Sa Queue. Personnellement, mon Chat a confondu sa patte arrière-droite avec sa patte d’appel gauche). 

Lorsque Johan a débuté sa session live avec les carillons, je me suis revue enfant, écoutant l’histoire des trois petits cochons sur ma mini platine vinyle, le narrateur intimant de tourner la page au son du carillon. C’était un bon souvenir, une madeleine de Proust. J’ai réalisé le privilège que j’avais de vivre un cours de yoga comme celui-ci, en petit comité, au son d’une musique incroyable. J’ai plongé les yeux fermés dans le bain sonore proposé par Johan. Je me suis sentie véritablement porter par les sons. Mon mental, ma petite voix intérieure, habituellement très (trop) bavarde, s’est tue, incapable de raisonner sur les percussions du hand pan (voir la vidéo) et les vibrations émises par les bols tibétains. Et que ça fait du bien quand le mental nous lâche la grappe !

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Les mains de Caroline (source : www.escale-yoga.fr)


Vers la fin, alors que nous étions en position de lâcher-prise total, étendues sur nos bolsters, à la fois enracinées à la terre, à l’infiniment petit et ouvertes au cosmos, à l’infiniment grand, Caroline s’est approchée vers chacune d’entre nous, pour vérifier et corriger la posture au besoin, et pour apposer ses mains au-dessus de nos visages. Des mains chaudes et réconfortantes, des mains qui savent et guident, des mains qui sentent bons… Une autre madeleine de Proust, mais je ne saurais dire de quelle senteur il s’agissait : Ylang-ylang ou neroli (au hasard) ? Ou une toute autre senteur que notre professeure de yoga aura découvert au fil de ses nombreux voyages et escales. Je vous invite d’ailleurs à faire un tour sur son site internet pour découvrir son parcours. Elle y partage aussi quelques astuces (issues de l’Ayurveda) à appliquer au quotidien pour se sentir bien : boire de l’eau citronnée à jeun le matin pour réveiller son premier cerveau (son appareil digestif) en douceur, faire un bain de bouche à l’huile de coco ou de sésame (à ne surtout pas avaler !) pour assainir la sphère buccale, le brossage à sec pour relancer la circulation sanguine et lymphatique, les smoothies verts, et bien sûr… La méditation.

Photos du patio (source : www.lecrin-landerneau.com)

La séance de Yin Yoga s’est clôturée par un moment convivial de partage d’expériences, à l’extérieur, dans le patio verdoyant de l’Ecrin. Personnellement, l’écho du bain sonore vibrait encore en moi, je me sentais très détendue, comme après un bon massage ou comme quand on a bu un peu trop de Spritz. J’ai accepté avec plaisir un verre de jus de pomme (je me suis dit qu’un verre de cidre n’allait pas faire bon ménage avec un état « Spritz ») pour trinquer avec les filles et Johan. Nadine nous a proposé de visiter les deux lofts Erable et Fougères, superbement agencés et décorés. La nouveauté étant les deux grandes toiles exposées, signées Benjamin Deroche, photographe plasticien finistérien, qui compte aujourd’hui sur le marché de l’art international. Je me souviens avoir vu quelques-unes de ses photos lors de l’exposition « Mémoires de briques » à l’occasion de la réhabilitation de l’ancienne grande briqueterie de Landerneau.

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Peinture de Benjamin Deroche dans le loft Fougères (source : Instagram @lecrin.landerneau)

C’est avec le sourire aux lèvres et le cœur gonflé de gratitude que je pousse la porte cochère de L’Ecrin, direction le monde extérieur, riche de rencontres et de prochaines escales. Et pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour cela.

 

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